OBLÒ OBLÒ
FORMES EXTRÊMES 2: PROJECTIONS EN 16MM
animation · courts-métrages
jeudi 05 juin
portes : 19h30 / début : 20h30
15.- / 10.- (réduit)
16 ans +
trigger warning
épilepsie (flashs)

Bienvenue à ce cycle de projections de films expérimentaux rares qui proposent une traversée des limites du visible, de la perception et du langage cinématographique.

Ce programme en deux temps propose une exploration radicale du médium filmique, à travers des œuvres qui interrogent la forme, le corps, la matière, la mémoire et la structure même du cinéma. De l’épure la plus minimale à la saturation sensorielle, chaque film engage le regard dans une expérience limite — visuelle, sonore, temporelle.


Teaser: https://youtu.be/czwDl_Ixdkg


Programme:

T,O,U,C,H,I,N,G (1968), Paul Sharits, 12m
, 16mm

T,O,U,C,H,I,N,G utilise des images clignotantes en aplats de couleurs, juxtaposées à des images fixes en positif et négatif d’un homme — parfois en train de se couper la langue avec des ciseaux couverts de paillettes, parfois subissant une série d’éraflures sur le visage laissées par des ongles tachés de paillettes. D'autres images fixes alternent rapidement : opération des yeux, couple en plein rapport sexuel. La bande sonore consiste en un enregistrement en boucle continue du mot « destroy » pendant toute la durée du film.


The Eccentrics (1987), Jennifer Burford, 8m
, 16mm

Depuis la périphérie du cadre, système centralisateur codé, l’état des choses s’offre par zones d’indétermination, de flottement. Son centre, excentré. Sa norme, inversée. L’identité des corps, polymorphe. Instabilité du corpus, donc des genres. Ses forces n’en sont pas moins vives. En hommage à Dame Edith Sitwell.


By Halves (2010), Amy Halpern, 7m
, 16mm

By Halves a été « découvert » dans du « pic fill », matériau de tirage 35 mm mis au rebut, coupé en deux et perforé comme du 16 mm pour être utilisé comme espaceur de bande sonore dans le processus de montage double système.
« Une appropriation appropriée, un don, un acte magique. Le mouvement du performeur est ralenti car on voit d’abord le haut puis le bas de chaque image en succession rapide. Il en résulte des surprises. »


The Snowman (1995), Phil Solomon, 8m30s
, 16mm

« Une méditation sur le souvenir, l’enterrement et la décomposition… Un kaddish tardif pour mon père. »


A man playing movie (1986–87), Jun’ichi Okuyama, 10m
, 16mm

« Jun’ichi Okuyama est un “cinedoer” ». Jun’ichi Okuyama joue à faire un film à partir du matériau et des accidents qui viennent progressivement perturber l’enregistrement naturel de la caméra. Tout commence et s’achève avec le bruit du projecteur. Des séquences de paysage subissent peu à peu les interférences et les interruptions rythmiques d’une main, d’une bobine en mouvement puis d’une fissure traversant le photogramme de part en part, ce sont autant de signes tangibles de la présence du cinéaste. L’univers se disloque et se recompose dans ce va-et-vient entre la réalité et son reflet « in the movie ».


Arnulf Rainer (1958–1960), Peter Kubelka, 6m
, 16mm

Arnulf Rainer est l’un des premiers films à effets de clignotement. Le film alterne lumière ou absence de lumière, et son ou absence de son. Depuis sa première en mai 1960 à Vienne, Arnulf Rainer est devenu une œuvre fondamentale du cinéma structurel. Kubelka a sorti une version « négative », intitulée Antiphon, en 2012.


Pass pour les deux soirs: 25.-


Coproduction: Filmes do Gerador - Cinéma Oblò